18/02/2025
CHENILLES PROCESSIONNAIRES
Durant l'hiver, les chenilles processionnaires se développent dans des nids blancs de soie accrochés aux branches des pins et des cèdres, les deux arbres essentiellement touchés. Et à l'arrivée des beaux jours, elles sortent de leur cocon et vont s’enfouir sous terre avant de se transformer en papillon, au début de l'été.


Pour s'en protéger, plusieurs techniques existent.
L’éco-piégeage, qui consiste à piéger les chenilles lors de leur descente en procession au printemps dans un sac contenant de la terre, un piège à collier, disposé autour de l’arbre.
Une quinzaine de ces pièges ont été installés à l'arborétum, trés impacté par la présence de ces chenilles urticantes.
On peut également couper les nids des arbres et les brûler pour diminuer les processions des chenilles. La encore, de nombreux nids ont été coupés cette année, mais il est difficle d'endiguer la prolifération de ces insectes
Autre mesure de plus grande ampleur, introduire ses prédateurs naturels : la mésange et la chauve-souris. Sinon vous pouvez également contactez un professionnel.
Malgré le risque sanitaire, les chenilles processionnaires ne font pas l’objet d’obligations de destruction. Pour autant, plusieurs maires, ont pris des arrêtés imposant la suppression des cocons.
Elle est surtout connue pour son mode de déplacement, en file indienne. Elle est facilement reconnaissable : elle mesure environ 4 cm et est de couleur brune avec des tâches orangées. Elle est surtout recouverte de poils, qui se détachent très facilement lors d'un contact ou sous l'effet du vent. Ces poils représentent un danger pour les humains, mais aussi pour les animaux de compagnie.
Pour les animaux, les dangers sont tout d’abord cutanés, après un contact avec les poils des chenilles. Les poils urticants arrivaient jusqu'à la peau, ils pourraient provoquer des rougeurs, des démangeaisons, voire du gonflement. Si le gonflement intéresse la sphère buccale, vous pouvez commencer par essayer, en portant des gants en latex ou des gants de cuisine, de rincer abondamment la gueule de l'animal à l'eau froide. Tout de suite, vous appelez le vétérinaire, parce que des traitements peuvent être mis en place.
Pour les humains, les poils urticants que l’on retrouve sur les chenilles, même mortes, dans les nids, même vides, et dans les sites d’enfouissement peuvent provoquer diverses réactions :
- irritations des voies respiratoires
- éruptions avec démangeaisons, conjonctivites
- inflammation des muqueuses (la langue par exemple).
En cas de contact avec ces poils, le premier geste à faire est de se tremper dans de l’eau, un bain chaud de préférence, car l’eau chaude ramollit les poils et dilue le venin, qui est hydrosoluble.
Les atteintes uniquement locales ne nécessitent pas une hospitalisation d’urgence à moins d’être sévères.


Quelques gestes pour ôter les poils de la peau :
- Rincez abondamment la zone atteinte puis lavez avec du savon.
- Les vêtements seront enlevés avec précaution. N’hésitez pas à utiliser des gants et un masque, ainsi qu’à fermer les yeux. Ces vêtements devront ensuite être lavés à température maximum, et si possible séchés au sèche-linge.
- Brossez-vous les cheveux soigneusement, la tête en bas au-dessus du bac à douche.
- Du scotch peut être utilisé pour enlever les poils de l’épiderme.
Une visite chez le médecin pourra soulager la douleur et les démangeaisons. Dans tous les cas, en présence de symptômes tels que vomissements, fièvre, vertiges, présentez-vous aux urgences.
Il est important de prendre toutes les précautions si vous vous trouvez dans une zone sensible :
- Ne tondez pas le gazon sans avoir abondamment arrosé après qu’aient eu lieu des processions.
- N’étendez pas le linge à l’extérieur au printemps.
- Si vous avez des résineux avec chenilles dans votre jardin, il est judicieux de prévoir de les élaguer. En attendant, évitez au maximum la proximité avec ces arbres, en particulier pour les enfants.
- N’essayez pas de déplacer un nid, même vide, faites appel à des professionnels qui possèdent l’équipement adéquat. Une action inadaptée ou réalisée dans de mauvaises conditions, ou encore au mauvais moment contre ces nids peut entraîner une dispersion de poils dans l’environnement. Et ceux-ci peuvent rester “actifs” durant des années.
